PUMP MY ELECTRO invite THE HACKER (Grenoble/FR) & CITYGIRL MAGAZINE (Grenoble/FR)

Depuis le début des années 90, il est un des plus élégants – mais aussi un des plus discrets – représentants de l’électro made in France. Originaire de Grenoble et fortement influencé par l’avant-garde techno (de l’électro conceptuelle de Krafwerk à la puissance de frappe de l’EBM en passant par le kitch de l’italo-disco ou la mélancolie de la cold-wave), THE HACKER – en pionnier – a su transposer très vite, via les raves et le hardcore au départ, ses influences fantasmées à l’excitation et l’énergie portée par la techno de Detroit. En imposant sa patte sur le dancefloor, il fait aussi d’une pierre deux coups : mettre Grenoble sur la carte de l’explosion de la french touch (avec sa bande de copains Kiko, Oxia et son label Goodlife) et s’imposer comme un des plus beaux fleurons d’une techno pure et racée dans le monde.
En opérant très tôt le mariage radieux de l’électronique et de ce qui allait devenir la club culture, Michel Amato a très vite imposé son style et une science du son affinée tout au long des années sous la forme d’un hommage appuyé au pouvoir des synthétiseurs. Une carte de visite impeccable et dépliable. Recto : THE HACKER en solo, maître d’une techno froide, chirurgicale et implacable. Verso : son duo avec Miss Kittin, revisite second degré de l’insouciance de la new-wave et fer de lance du mouvement electroklash des années 90, qui s’est immiscé des clubs aux bandes son des défilés de mode.
Début 2010 : après deux albums solos qui ont acquis le statut de classiques, des remixes inscrits désormais dans le vortex des clubbers, un deuxième album, parfaitement bouclé, avec Miss Kittin, THE HACKER se retrouve confronté à une scène électro qui a muté et sur laquelle il a du mal à se projeter. Il s’attelle à son nouvel album, compose et recompose, se pose des questions tout en nous faisant patienter avec « Night Drive » sur Tigersushi, le label de Joakim. Un single qui dévoile une nouvelle facette – très Italians Do It Better et mélancolique – de la palette musicale de THE HACKER.
Pendant ce temps, la french touch 2.0 et ses métissages pop, rock et hip-hop, ses saturations et ses déflagrations de basses ont envahi le monde. La nouvelle génération de kids sevrés sur le dancefloor apporte un regard nouveau sur l’électro, mais la techno pure et dure souffre d’une image old-school dont elle n’arrive pas à se défaire. Le genre a besoin d’un bon souffle d’air frais… Ce coup de ventilateur, c’est Gesaffelstein qui va l’apporter à THE HACKER. Le jeune lyonnais, croise son idole, THE HACKER, lors d’une édition des Nuits Sonores et lui file quelques démos. C’est le début d’une amitié et d’une collaboration sans faille : Gesaffelstein affine son propre univers musical qui va, par ricochet et capillarité, nourrir celui de THE HACKER et réciproquement. « À cette époque, je me sentais seul, déclare THE HACKER, le règne de la tech-house et de l’électroklash était bel et bien fini et la vague 2.0 pas vraiment mon truc ! Et puis Mike est arrivé, il a cartonné et du coup, un public plus jeune, qui ne me connaissait pas à commencer à s’intéresser à moi. En 2008, je jouais devant des gens qui avaient 30-35 ans et aujourd’hui, grâce à Gesa, ce sont des foules de 20-25 ans. C’est enthousiasmant ! »
Aujourd’hui, devenus les meilleurs amis du monde, les deux M ont créé le label Zone, projection de toutes leurs envies de musiques déviantes où s’épanouissent MAELSTROM, Djedjotronic ou Arnaud Rebotini. Et pendant que Gesaffelstein balance insolemment son premier album « Aleph » – joli concentré de techno revisitée par les années 2000 – en tête des charts, THE HACKER assume pleinement son rôle de parrain de toute la nouvelle vague électro-pop. Il en profite aussi pour avancer d’une case avec deux mini-LP, où il affirme à la fois son rôle de passeur techno, sa maîtrise du genre et laisse s’exprimer enfin son amour pour Depeche Mode. La grande classe quoi !


Reportage photos de The Hacker dans Pump My Electro par CityGirl Grenoble

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Playlist début d’émission :

The Hacker « Driftin » (Zone)
The Hacker & Miss Kittin « Franck Sinatra » (Gigolo Records)
The Hacker, millimetric, Blackstrobe, David Carretta « Moskow Reise – Blackstrobe Remix » (Goodlife)
The Hacker « Shockwave – Gesaffelstein Remix » (Different)
The Hacker & Gesaffelstein « Crainte » (Zone)
The Hacker « Pure Energy » (Zone)
The Hacker « Parallele Universe » (Zone)
The Hacker « Clear » (Zone)
The Hacker « A Thousand Times featuring Perspects » (Zone)